Le royaume du Danxomè et le royaume de Porto-Novo: Histoire, organisation sociale et culturelle

Inhalt der Lehrveranstaltung

Dès les premiers moments de leur installation dans leurs nouveaux milieux, les dynasties royales d’Agbomè et de Xogbonu ont subordonné leur survie au contrôle de leur espace environnemental et à son agrandissement. Les deux dynasties ont fondé deux royaumes puissants dans le sud du Bénin actuel.

Le séminaire permettra de découvrir comment se sont créés ces deux royaumes et quelles civilisations s’y sont développées. Bien qu’elles se réclament d’une origine commune[1] et se disent rattachées l’une à l’autre par des liens familiaux[2], les dynasties royales d’Agbomè et de Xogbonu ont des traditions divergentes en ce qui concerne le mythe étiologique. A Xogbonu tandis qu’on évoque deux récits complémentaires (Akindélé et Aguessy 1953) le premier yoruba, le second aja pour expliquer la création du royaume, à Agbomè le seul mythe aja d’installation des agasuvi véhiculé par la famille royale est demeuré la référence.

Ainsi, le cours explorera les mythes fondateurs des dynasties royales du Danxomè et de Porto-Novo, puis s’intéressera aux fondations des deux royaumes, à l’organisation sociale et au développement de la culture et de l’art, notamment de l’art de cour.

En effet, les deux royaumes considérèrent l’art comme un moyen de d’affirmer leur suprématie sur les autres peuples. Dans le Danxomè l’importance attribuée aux arts de cours était telle qu’un système de sélection et de répartition des artistes au sein des corporations se mit en place dans le royaume.

Nous discuterons ainsi du contexte de production des œuvres d’art et des objets cultuels dont la plupart ont été emportés par les troupes françaises lors de la conquête coloniale et de la place du vodoun dans la création artistique.

[1] Tado encore appelée Ajatado (centre - est du Togo actuel) berceau des royaumes aja, fon et gun qui ont fleuri sur le territoire béninois.

[2] Do-Aklin chef des Alladanu qui créèrent Xogbonu et Dogbagri Genu père des fondateurs de la dynastie royale d’Abomey, seraient des frères.

Das Königreich Danxomè und das Königreich Porto-Novo: Geschichte, soziale und kulturelle Organisation

Seit Beginn der Ansiedlungen in neuen Gebieten machten die Königsdynastien von Agbomè und Xogbonu ihr Überleben von der Überwachung und der Vergrößerung ihrer Territorien abhängig. Die beiden Dynastien gründeten zwei mächtige Königreiche im Süden des heutigen Benin. In diesem Seminar wird den Studierenden vermittelt, wie diese beiden Königreiche entstanden sind und welche Kulturen sich dort entwickelt haben. Obwohl sie sich auf einen gemeinsamen Ursprung berufen und behaupten, durch familiäre Beziehungen miteinander verbunden zu sein, haben die königlichen Dynastien von Agbomè und Xogbonu unterschiedliche Traditionen in Bezug auf den Gründungsmythos. In Xogbonu werden zwei komplementäre Erzählungen (Akindélé und Aguessy 1953), eine Yoruba- und eine Aja-Erzählung, zur Erklärung der Gründung des Königreichs herangezogen, während in Agbomè nur ein einzelner, der Aja-Mythos, über die Ansiedlung der Agasuvi existiert und von der königlichen Familie verbreitet wurde. So wird das Seminar die Gründungsmythen der Königsdynastien von Danxomè und Porto-Novo erforschen und sich dann mit der Geschichte der beiden Königreiche sowie deren sozialer Organisation und der Entwicklung von Kultur und Kunst, insbesondere der höfischen Kunst, befassen. Beide Königreiche betrachteten die Kunst als ein Mittel, um ihre Überlegenheit gegenüber anderen Völkern zu behaupten. In Danxomè war die Bedeutung der höfischen Künste so groß, dass im Königreich ein System zur Auswahl und Verteilung der Künstler:innen innerhalb der Zünfte eingeführt wurde. Im Seminar werden außerdem der Produktionskontext der Kunstwerke und Kultgegenstände – von denen die meisten von den französischen Truppen bei der kolonialen Eroberung geraubt wurden – und der Stellenwert des Vodoun im Kunstschaffen diskutiert.

Einführende Lektüre:

• AHANHANZO-GLELE, M., 1974, Le Danxomè, du pouvoir aja à la nation fon, Nubia, Paris.
• AKINDELE, A., AGUESSY, C., 1953, Contribution à l’étude de l’histoire de l’ancien royaume de Porto-Novo, IFAN n° 25, Dakar.
• AKINJOGBIN, I. A., 1967, Dahomey and its neighbours 1708-1818, Cambridge University Press, Cambridge.
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• BEAUJEAN G., 2019. L'art de cour d'Abomey. Le sens des objets, Paris, les presses du réel.
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• BERTHO, J., 1950, "Habitations à impluvium dans les régions de Porto-Novo et Kétou" in Notes africaines  n° 47, pp. 74-75.
• BURTON, R. F., 1864, A mission to Gelele, King of Dahome, London, Tinsley Brothers, Vol. 2.
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• DALZEL, A., 1793, The history of Dahomy, an inland Kingdom of Africa, Londres.
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• HERISSE (Le), A., 1911, L’ancien royaume du Dahomey : mœurs, religion, histoire, Emile Larose, Paris,.
• HOUENOUDE, Didier, Les palais royaux d’Agbomè et de Xogbonu. Histoire et analyse architecturale, Paris, Edilivre, 2016.
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• MAUPOIL Bernard, 1981, La géomancie à l’ancienne Côte des Esclaves, Paris, Institut d’Ethnologie.
• PAZZI Roberto, 2017-2018. Les Peuples d'Ajatado (entre Accra et Lagos), T.1-5, Paris, L’Harmattan.
• QUENUM, M., 1983, Au pays des Fons, us et coutumes du Dahomey, Maisonneuve et Larose, Paris.
• ROUGET, G., 1996, Un roi africain et sa musique de cour : chants et danses du palais à Porto-Novo sous le règne de Gbèfa (1948-1976), CNRS  éditions, Paris.
• SINOU, A., OLOUDE, B., 1988, Porto-Novo : ville d’Afrique noire, Parenthèses, ORSTOM- Pub, Paris.
• WATERLOT, E. G., 1926, Les bas- reliefs des bâtiments royaux d’Abomey, Institut d’Ethnologie, Paris, 10 p. + XXIII planches commentées.

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